Des manifestants réunis devant le Parlement à Rabat ont demandé le 25 juin une refonte de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG), qui favorise selon eux les avortements clandestins et les abandons d’enfants.
« 200 000 avortements clandestins par an », « 26 bébés abandonnés par jour », pouvait-on lire sur les banderoles et affiches déployées devant un important contingent de journalistes.
Une petite foule a également déposé devant le Parlement des poupées portant l’inscription « Article 453 ». Une référence à l’article de loi qui punit l’interruption volontaire de grossesse (IVG) de six mois à cinq ans de prison, sauf quand la santé de la mère est en danger.
Cette action médiatique a été initiée par l’Association marocaine de lutte contre les avortements clandestins (Amlac), dirigée par le professeur Chafik Chraïbi.
« Ça fait une dizaine d’années que nous militons pour une légalisation ne serait-ce que partielle de l’avortement », a déclaré cette figure de proue de la mobilisation, appelant à accélérer l’adoption d’un projet de loi bloqué depuis 2016 dans le circuit législatif.
600 à 800 avortements clandestins chaque jour
« L’article 453 est discriminatoire et ne prend pas en compte celles qui font des grossesses non désirées. Il est temps de le supprimer pour que ces femmes n’aient plus recours à l’avortement clandestin », selon Laila Majdouli, militante de longue date pour les droits des femmes.