Le 5 avril 1971, le Nouvel Observateur publie un manifeste. Dans cet écrit, 343 femmes célèbres s’accusent du délit d’avortement. Leur but : obtenir le droit pour les femmes d’avorter. Retour sur cet événement qui a largement contribué à l’adoption de la loi Veil. dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Le 5 avril 1971, Le Nouvel Observateur décide de publier un manifeste. Dans cette publication, 343 femmes, connues ou inconnues, parmi lesquelles Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, Jeanne Moreau, Brigitte Fontaine, Nadine Trintignant s’accusent volontairement d’avoir eu recours à l’avortement. Leur objectif est de frapper les consciences et d’obtenir le droit pour les femmes d’avorter, ce qui était, à l’époque, un délit condamné par la justice. En 1975, Simone de Beauvoir revenait sur l’impact de ce manifeste des 343 salopes sur le vote de la loi Veil. « En ce qui concerne l’avortement, nous les féministes, nous pouvons être fière car je me demande si cette loi aurait eu lieu si on n’avait pas commencé par signer le manifeste des 343. On les a appelé quelque fois les « 343 salopes », le manifeste où nous disions, que dans notre vie, nous nous étions toutes faites avorter… »
En 1975, Jeanne Moreau revenait sur ce manifeste et sa position concernant l’avortement : « C’était important car les gens qui signaient, s’exposaient à des poursuites judiciaires et à de l’emprisonnement…«
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