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Romandie – Les participants à une conférence sur l'avortement clandestin au Maroc ont appelé mardi à une réforme rapide de la loi qui interdit cette pratique concernant un demi-millier de femmes au quotidien.<br />
L'avortement clandestin est un sujet tabou mais brûlant d'actualité, une véritable tragédie dont sont victimes chaque jour entre 400 et 600 femmes, a déclaré le professeur Chafik Chraibi, président l'Association marocaine de la lutte contre l'avortement clandestin (AMLAC) à l'origine de cette réunion.<br />
A l'ouverture des débats, le gynécologue a plaidé pour une nouvelle mobilisation afin de réviser la législation qui pénalise l'interruption de grossesse, à la lumière de la réalité quotidienne de la femme marocaine.<br />
L'AMLAC n'entend pas encourager l'avortement mais veut qu'il se fasse dans de bonnes conditions, et en évitant au maximum les grossesses non désirées, sources de beaucoup de maux pour la société, a dit M Chraibi.<br />
Dans un Maroc en pleine mutation, la loi en vigueur est en inadéquation totale avec la réalité du pays et il est nécessaire d'élaborer une proposition de loi concrète sur le sujet, a-t-il souligné.<br />
Des médecins, des acteurs de la société civile et des députés participaient à cette conférence, mais le Parti justice et développement (PJD, islamiste), au pouvoir, était notoirement absent durant la séance de la matinée. <a href="http://www.romandie.com/news/n/_Une_conference_au_Maroc_pour_abroger_la_loi_penalisant_l_avortement91120620121442.asp" target="_blank">Lire la suite</a></p>