VIDEO | Rencontres à Malte, seul pays de l’UE où l’avortement est interdit

Nous sommes à la veille du 31ème anniversaire de la loi belge sur l’IVG : le 3 avril 1990, la Belgique, pour la première fois, reconnaissait que l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) était une nécessité, même si de nombreuses conditions étaient d’application pour éviter la prison.

Des décennies plus tard, l’esprit de la loi – menaçant, infériorisant, culpabilisant les femmes – n’a pas changé. L’exemple de Malte, seul pays de l’UE où l’avortement est totalement interdit, offre une perspective pour de nouvelles réflexions sur les législations qu’elles soient d’interdiction ou de restrictions à l’IVG.

Ce petit film de moins de 5 minutes est à la fois un plaidoyer pour que l’UE vienne en aide aux femmes vivant à Malte, et d’autre part, un outil de réflexion pour poser à nos dirigeants des questions sur l’état de la législation en Belgique.

En effet, en Belgique comme à Malte,

  1. On pratique des avortements qui transgressent la loi ; l’État ne poursuit pas… La loi est donc plus une menace qu’un instrument de rétorsion.
  2. On ferme les yeux hypocritement sur les femmes qui doivent quitter le pays pour interrompre une grossesse.
  3. On dénonce et on poursuit les femmes qui achètent des médicaments abortifs sur internet pour venir en aide à des femmes en danger

L’accès à l’IVG est un droit fondamental dont devraient disposer toutes les femmes, et l’Union Européenne doit garantir ce droit pour une réelle égalité entre les femmes et les hommes. Cependant, même là où l’IVG est légalisée, il reste encore du chemin à faire : en Belgique, plusieurs centaines de femmes doivent chaque année se rendre aux Pays-Bas pour demander un avortement, et celles qui n’ont pas les moyens de s’y rendre doivent mener à terme une grossesse non désirée.

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