Le 28 septembre marque le lancement de la Journée internationale d’action pour la dépénalisation de l’avortement. La Plateforme pour le droit à l’avortement en Europe (Abortion Right!) s’associe à cette campagne de sensibilisation et d’action.
Depuis 1990, les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes se réunissent chaque année le 28 septembre pour demander l’accès à un avortement sûr, légal et gratuit sans stigmatisation ni criminalisation. Ce jour a été choisi en référence à la Loi brésilienne dite du « Ventre libre » du 28 septembre 1871, qui libérait tous les enfants nés de parents esclaves. Reprenant le slogan « pour un ventre libre », les femmes d’Amérique latine et des Caraïbes veulent que la fin de l’esclavage soit aussi celle de l’esclavage du ventre! Si l’avortement est autorisé par la plupart des pays de la région Amérique latine et Caraïbes dans les cas de viol et d’inceste, des millions de femmes continuent à subir des avortements dangereux et illégaux qui mettent leur vie en péril.
47.000 femmes meurent chaque année dans le monde des suites d’un avortement non médicalisé!
Cette année, la campagne 28 septembre Amérique latine et Caraïbes devient une campagne mondiale, ralliée par les membres du RMFDR -Réseau Mondial des Femmes pour les Droits Reproductifs- ainsi que par des partenaires dans plusieurs pays comme la Pologne, la Tanzanie, le Nigeria, la Malaisie, le Pakistan, le Népal et le Japon. L’objectif est de sensibiliser les populations à l’impact désastreux des lois restrictives sur l’avortement, au manque de services d’avortement adéquats ainsi qu’aux obstacles de tous ordres à un accès aisé à l’avortement dans le monde. Dans les faits, il s’agit de violations institutionnalisées des droits humains.
La « Plateforme pour le droit à l’avortement en Europe » créée à Bruxelles en 2011 s’associe à l’action « 28 septembre ». Concrètement, outre une distribution de stickers à Bruxelles vendredi midi, nous incitons le public à montrer sa solidarité en envoyant des lettres aux pays qui ont besoin d’un soutien international. Au Chili, Nicaragua, El Salvador et en République dominicaine les gouvernements maintiennent l’interdiction totale de l’avortement en toutes circonstances, même en cas de danger de mort pour la femme. Actuellement, en Colombie 99% des avortements sont pratiqués illégalement et dans des conditions sanitaires dangereuses. Pourtant, en 2006, la Cour constitutionnelle y a légalisé l’avortement dans certaines circonstances.
Rappelons également qu’en Europe, la Pologne conserve une des législations les plus strictes en matière d’avortement; que celui-ci reste interdit en Irlande, à Chypre et à Malte, et que dans d’autres pays comme en Hongrie, l’accès à l’IVG est menacé suite aux pressions croissantes des milieux ultraconservateurs.
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