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La Libre Belgique – Dans une opinion parue dans "La Libre" du 10 avril, Nathanaël Laurent s’interroge sur la vie dont il est question dans le débat sur l’avortement : celle du fœtus ou celle de la mère ? Car les deux vies, dit l’auteur, n’ont pas le même sens : le fœtus mène une vie d’individu, en symbiose organique avec le corps de la femme qui le porte, tandis que la mère mène une vie de personne, c’est-à-dire une existence capable de poser des choix. Dans la foulée, N. Laurent ajoute même une troisième sorte de "vie", celle des choix politiques et juridiques, pour souligner précisément "l’importance des choix qui nous permettent de vivre". Or une telle façon de trancher en faveur du "pro-choice" le débat sur la légalisation de l’avortement nous paraît pratiquer une triple impasse : sur la signification de la vie en devenir, sur l’incarnation du choix, sur la reconnaissance que doit instituer la loi. Avant que ne soit opérée, par l’interruption de grossesse, la séparation physique entre le fœtus et sa mère, la philosophie a déjà exprimé cette disjonction en se permettant de ne cerner l’embryon que par le regard objectif, c’est-à-dire scientifique, posé sur lui, tandis que la femme est considérée dans sa pleine subjectivité consciente, capable de choix. <a href="http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/737583/il-n-y-a-qu-une-vie.html" target="_blank">Lire la suite</a></p>