L’administration américaine de Donald Trump a donné mardi un nouveau tour de vis à sa politique qui interdit déjà le financement d’organisation non gouvernementales étrangères soutenant l’avortement. « L’argent des contribuables américains ne sera pas utilisé pour financer l’avortement », a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d’une conférence de presse.
Dès son arrivée au pouvoir début 2017, le président républicain avait remis en vigueur cette règle qui consiste à interdire d’allouer des fonds fédéraux d’aide internationale à des ONG étrangères qui pratiquent l’avortement ou militent activement en sa faveur.
Ces restrictions, parfois appelées « politique de Mexico » car annoncées sous la présidence du républicain Ronald Reagan à l’occasion d’une conférence internationale dans la capitale du Mexique en 1984, avaient été annulées par le démocrate Bill Clinton, puis remises en place par le républicain George W. Bush avant d’être annulées à nouveau par le démocrate Barack Obama.
« Désormais, comme résultat de ma décision d’aujourd’hui, nous allons aussi clairement refuser de soutenir des ONG étrangères qui elles-mêmes donnent de l’aide financière à d’autres groupes étrangers dans l’industrie globale de l’avortement », a expliqué Mike Pompeo, promettant une « application stricte » contre tout « financement détourné ».
En 2017, plusieurs organisations progressistes et de défense des femmes avaient vivement critiqué la décision du président Trump de rétablir la « politique de Mexico ». Elles avaient dit craindre la fermeture de cliniques dans le monde entier et une augmentation des avortements clandestins ou dans des conditions dangereuses.
Le secrétaire d’Etat américain a assuré que les Etats-Unis pouvaient continuer à remplir leurs objectifs de santé publique mondiale tout en mettant en oeuvre ces restrictions.