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La question se pose face aux multiples attaques dont l'avortement fait l'objet, en France comme en Europe et dans le monde.</p>
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De biais, au détour d'une politique, d'un vote ou d'une petite phrase, par ce regard plus critique et culpabilisant que d'habitude sur « <em>ces femmes qui prennent l'IVG pour une contraception</em> » – car bien sûr, « <em>avec les moyens actuels, quand même elles pourraient faire attention</em> ».</p>
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Plus frontalement par la révision des lois, comme en Espagne, marquant un réel recul, ou par des tentatives de déremboursement comme en Suisse ou en Russie. Carrément frontalement, comme aux États-Unis où l’avortement et la contraception deviennent des enjeux électoraux. Violemment même, dans le cas de l’attentat contre le siège de l’ANCIC.</p>
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Et puis il y a la violence des mots pour celles à qui une fois n’aurait pas suffi et qui « récidivent » sans parler des éventuelles « IVG de confort »!</p>
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En 2012, les femmes -pas plus qu'au début du XXème siècle lors des débats sur leur droit de vote- ne seraient responsables, capables de réflexion. Comble de l'outrage, elles pourraient en plus avoir le droit de choisir quand et si elles veulent un enfant, le droit de dissocier sexualité et procréation ?</p>
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L’avortement, par cette possibilité qu'il donne aux femmes de poursuivre ou non une grossesse non souhaitée, remet en cause l’ordre établi. Il fait tant vaciller le socle sur lequel notre société s’est construite que dans cette période aux perspectives floues, il permet aux conservateurs, nostalgiques et autres moralisateurs de remettre en cause ces acquis si chèrement payés. <a href="http://www.planning-familial.org/articles/pourquoi-lavortement-fait-il-si-peur-et-pourquoi-faut-il-le-defendre-003634" target="_blank">Lire la suite</a></p>