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Le Conseil de la Jeunesse Francophone (CDJF) s’est prononcé sur l’avortement dans un avis paru à l’issue du CA du 28 juin: s’il n’a pas l’intention de remettre en question la loi de 1990 ( ce qui serait un comble !), il estime toutefois que l’avortement « doit rester une solution exceptionnelle » et « ne peut être considéré comme un droit de l’homme comme les autres».</p>
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Sa conception est des plus restrictives quant aux conditions d’accès et sous-entend même que le recours avortement pourrait être aujourd’hui une forme de contraception déguisée : ce discours est ni plus ni moins qu’un calque de celui tenu par les opposants à l’avortement lors des manifestations de mars dernier !<br />
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Nous avons donc eu raison de manifester pour le ‘droit à l’avortement’ puisque c’est bien ce droit que le CDJF remet en question.</p>
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Le CAL rappelle qu’ à l’été 2011 le Comité des droits de l’homme de l’ONU affirmait que les nations devraient garantir, pour toutes les femmes et les filles, un « droit d’accès à l’avortement considéré comme faisant partie de leurs droits de l’homme !</p>
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Le conseil de la jeunesse francophone prend donc ouvertement le contrepied de cet avis comme des recommandations publiées par l’Organisation Mondiale de la Santé !</p>
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En conséquence, il y a lieu de se demander de qui ce Conseil de la Jeunesse Francophone est réellement représentatif et si l’institution instituée par un décret de 2008 n’est pas victime d’une manœuvre pour en fausser la légitimité.</p>