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BRASILIA – La Cour suprême du Brésil a autorisé jeudi l'avortement dans le cas de foetus atteints d'anencéphalie (sans cerveau), une brêche dans la rigoureuse loi anti-avortement en dépit des protestations de groupes religieux.<br />
Huit des juges de la plus haute instance du Brésil ont voté pour et deux contre.<br />
Actuellement, l'interruption de grossesse n'est autorisée par la loi que s'il y a danger pour la vie de la mère ou après un viol.<br />
Mercredi, des militants contre la dépénalisation de l'avortement s'étaient rassemblés devant les portes du tribunal.<br />
Quand le berceau se transforme en cercueil, la vie perd son sens, a allégué mercredi, premier jour du vote, la juge Carmen Lucia, en défendant sa position en faveur de l'avortement dans ces cas spéciaux.<br />
Dans ce tribunal, une question décisive est en jeu: le droit de la femme à ne pas être un utérus à la disposition de la société, a déclaré l'avocat Luis Roberto Barroso qui prône cette cause depuis 2004.<br />
L'Eglise catholique brésilienne a organisé des veillées dans plusieurs villes du pays pour demander à la justice de rejeter l'avortement même dans ces cas dramatiques où le bébé meurt dans les heures ou les jours qui suivent sa naissance.<br />
Les bébés atteints d'anencéphalie sont des êtres humains vivants (…), la société par le biais de ses institutions doit assurer le plein respect de leur dignité humaine et de leur vie fragile et brève, a plaidé le cardinal Odilo Scherer, en condamnant l'avortement dans un éditorial publié dans la presse mercredi. <a href="http://www.romandie.com/news/n/_Bresil_la_Cour_supreme_autorise_l_avortement_en_cas_de_foetus_sans_cerveau82130420120214.asp?" target="_blank">Lien</a></p>