Le vert est la couleur symbole d’une campagne pour la légalisation de l’avortement en Argentine.
C’est l’autrice Margaux Collet, venue assister au match avec huit autres amies qui a lancé une première alerte sur Twitter. “Arrivées aux portiques, je suis la seule à porter un t-shirt vert, on nous dit que ‘les t-shirts verts sont interdits’ direction la sécurité. On nous explique que consigne a été passée de ne pas laisser rentrer ni foulards ni t-shirt verts”, raconte-t-elle, précisant que foulards et t-shirts sont confisqués.
Selon elle, le chef de la sécurité aurait pris leurs billets en photo avant de les prévenir qu’il les surveillerait pendant le match. Le mot avortement n’est pas prononcé.
Contactée par Le Parisien, elle explique: “On n’avait pas l’intention de faire un happening. Soutenir la Coupe du monde des femmes, c’est aussi un combat important. C’était notre première fois au Parc des Princes et on soutenait l’Argentine pour différentes raisons. En parallèle, on s’est dit que l’on allait soutenir la campagne pour le droit à l’avortement en Argentine. C’est une campagne qui dure toujours”.
Un autre groupe féministe s’est vu appliquer les mêmes consignes. Selon StreetPress onze membres de l’Assemblée des citoyens argentins en France (Acaf) n’ont, eux non plus, pas pu entrer dans l’enceinte à cause de leurs foulards verts, “qui ne représentaient par les pays qui jouaient”. Finalement, le groupe a réussi à déployer une large banderole à l’extérieur du stade une fois le match terminé.
Toujours selon StreetPress des journalistes argentins ont subi le même traitement.
De son côté, la FIFA assume complètement ces consignes. ”Un stade de football ne peut pas être un lieu de revendication de quelque nature que ce soit et, ce, même si les causes sont louables”, a expliqué un porte-parole au Parisienajoutant qu’il s’agissait d’une stricte application du règlement applicable dans les stades de la Coupe du monde féminine, France 2019.
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